Le blog de Géopatrimoine Pyrénéen

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dimanche 8 avril 2018

Les réchauffements climatiques


LES  RÉCHAUFFEMENTS  CLIMATIQUES

  DE  L’HOLOCÈNE


JEAN  ALABERT - avril 2018 -



L’auteur, Jean ALABERT, est diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure de Géologie de Nancy, Promotion 1961 et Docteur-ingénieur de l’Université de Nancy (1973). Il a consacré sa vie professionnelle à l’exploration minière et à des études de faisabilité concernant en particulier plomb-zinc, charbon, uranium et natron.



TABLE  DES  MATIÈRES



1- SI  LA  TERRE  M’ÉTAIT  CONTÉE…

2-  RÉCHAUFFEMENTS CLIMATIQUES

2-1 Le «  MINIMUM CLIMATIQUE DE MAUNDER

2-2 RÉCHAUFFEMENTS  CLIMATIQUES  DE  L’HOLOCÈNE

2-3 INTENSITÉ  COSMIQUE

3- LA  TERRE SE PROTÈGE  DE  SES  VECTEURS

 CONCLUSION


1-SI  LA TERRE M’ÉTAIT CONTÉE…



Il y a une dizaine de milliards d’années, dans la région du Ciel qui est la nôtre, s’amoncelaient des nuages d’hydrogène et de poussières minérales. Ces éléments provenaient de l’explosion d’une  Supernova. Au centre des  nuages, une « bulle nuageuse» se met à gonfler.

Dan cette bulle, les conditions physico-chimiques sont telle que des réactions thermonucléaires  font fusionner  l’hydrogène et ses isotopes. Il se produit une perte d’énergie égale à m.c2, m désigne la masse perdue et c la vitesse de la lumière.

 La bulle de gaz se transforme en une protoétoile d’où jaillissent des quantités de neutrinos et de photons. Certaines étoiles, comme le Soleil, se réchauffent avec  la chaleur des photons. En réchauffant  la matière, les photons  font vibrer ses électrons, qui sautent d’une couche à l’autre, en émettant des ondes électromagnétiques, calibrées sur les sautes.

Le solde de  chaleur disponible suffit à maintenir la température des réacteurs nucléaires au niveau nécessaire et celle de la surface solaire à 5800ºK.

Outre les photons, les réactions nucléaires produisent des neutrinos  qui traversent  instantanément le Soleil  et atteignent la  Terre en huit minutes. Les photons, au contraire, n’arrivent  à la surface solaire que deux millions d’années après  leur émission par le réacteur. Le Soleil est maintenant en fonctionnement. Qu’en est-il de la Terre ?

La Terre n’était qu’un « planétésimal »,  un débris expulsé par l’explosion de l’étoile  originelle, puis Il a orbité autour de la supernova. Les forces de gravité, prédominantes, causaient  de fréquentes collisions entre les  planétésimals. Elles les faisaient  croître rapidement par accrétion,  jusqu’à ce qu’ils  atteignent, à l’occasion, la taille d’une météorite ou même d’une planète. La Terre a sans doute connu cette aventure. Chaque impact dégageait une quantité de chaleur provenant de la disparition de l’énergie cinétique des deux acteurs de la collision. Ils s’échauffent et se mantiennent en fusion .


 Vraisemblablement, chaque planétésimal  devait être animé du mouvement giratoire. Ce mouvement a permis de  classer les constituants du planétésimal résultant, par densité décroissante à partir du centre. Celui-ci est constitué par un noyau de métaux  de fer et de nickel. Au dessus, se trouvent  le  manteau, formé de roches semblables aux péridotites  (minéraux : olivine, grenat, pyroxène), mais légèrement visqueuses comme la glace des glaciers. Au-dessus du manteau flottent des radeaux de silico-aluminates, la croûte.

 Les mouvements des métaux magnétiques du noyau créent le champ magnétique terrestre. Outre la participation de celui-ci aux  aurores  polaires, il protège la Vie contre les dommages que peuvent lui faire subir les particules ionisantes d’origine solaire.

La Terre  réalise de nos jours un double  transport de matière : de la matière  volcanique monte depuis le manteau vers la croûte; en retour, du matériel d’origine  détritique s’enfonce  le long des zones de subduction, de la croûte  vers le manteau.

Vers -4,5 milliards d’années, deux évènements modifient profondément  la Terre : le premier est sa solidification définitive, le deuxième une  collision avec un  astéroïde, presque aussi gros que Mars. Ce sont deux évènements majeurs, totalement indépendants, qui pourtant coïncident. Car le fait a  été confirmé par les astrophysiciens.

Lorsqu’ils se sont heurtés, l’astéroïde et une partie de la Terre ont été broyés et éjectés dans l’espace sous forme de poussières. Elles sont restées sous l’attraction de la Terre, refroidies, agglomérées et regroupées pour donner naissance à notre satellite, la Lune.

La Terre n’est pas que roches, elle a créé la Vie dont elle a assuré la pérennité et la diversification.  Pour cela, un certain nombre de conditions devaient être remplies, la présence d’eau liquide et de nutriments,  et la  protection d’une température modéré


CONDITIONS  DE  VIE

Sauf  rares exceptions la Vie n’existe que dans un créneau compris entre 0ºdegré, température de congélation de l’eau et 100ºC degrés, température de vaporisation de l’eau. Il est heureux que la  surface de la Terre ne soit pas au contact direct avec l’espace. Elle en est séparée, en effet, par une couche gazeuse, l’atmosphère, qui joue le rôle d’isolant thermique. Sans elle, la température de la Terre chuterait de 100ºC le jour et de 150ºC la nuit.

L’éloignement au Soleil semble avoir été calculé précisément pour faciliter la survie des êtres vivants. Prenons l’exemple de la température de points situés  sur diverses planètes, de façon climatiquement semblable. Leur température  diminue avec l’éloignement du Soleil : 327ºC sur Mercure, 32ºC sur la Terre,-27ºC sur Jupiter, et -210ºC sur Neptune.

Dès que la température descend au-dessous de 0ºC, l’eau douce  congèle, l’eau salée la suit quelques degrés plus tard. La Terre a connu des épisodes dans lesquels elle a été totalement couverte de glaces, océans  compris. On aurait pu craindre une disparition de la Vie. Le contraire s’est produit, car une multitude d’espèces nouvelles sont apparues à la fonte des glaces, peu avant « l’explosion vitale du Cambrien ».  La Vie se serait réfugiée dans des milieux particuliers, comme les boues de base des glaciers, qui auraient facilité leur évolution.

MOUVEMENTS  DE  LA  TERRE

A l’origine, la Terre  tournait  sur elle-même, autour d’un  axe de rotation  vertical, à savoir vertical par rapport au plan de l’écliptique, lequel porte les orbites autour du Soleil de toutes les planètes, dont la Terre.

Cette simplicité a été mise à mal par la collision, il y a  -4,5 milliards d’années, de la Terre avec un astéroïde. Sous l’effort, l’axe de rotation de la Terre  s’est incliné d’une vingtaine de degrés par rapport à la perpendiculaire au plan de l’écliptique. Le Soleil distribue son énergie de façon décalée dans le temps mais équitablement dans la totalité de la Terre.

PARAMÈTRES DE MILANKOVIC

Les paramètres auxquels Milutin Milankovic a consacré sa vie scientifique s’appliquent aux anomalies présentées par l’excentricité, l’obliquité et la précession de l’axe rotation de la Terre.

 Excentricité  terrestre

L’orbite de la Terre est elliptique. Le Soleil occupe un des foyers. L’excentricité mesure la déformation du quasi-cercle (0,005) jusqu’à une forme allongée (0,058).Ces déformations sont dues aux attractions gravitationnelles du système solaire sur la Terre.
Conséquence : Si dans un hémisphère l’été se trouve au périhélie et l’hiver à l’aphélie, on aura des étés chauds et des hivers froids. Par contre, si l’été tombe à l’aphélie et l’hiver au périhélie, les étés seront frais et les hivers.

Obliquité terrestre

Elle correspond à l’angle entre l’axe de rotation de la Terre et la normale au plan de l’écliptique. En 41.000 ans, il  varie de 22º,1 à 24º,5.  Quand l’obliquité croît, chaque  hémisphère  est plus ensoleillé en été et moins en hiver. L’obliquité résulte des interactions gravitationnelles avec les planètes.
Conséquence : L’obliquité agit sur les saisons. Si la Terre est dans une période de forte inclinaison par rapport au Soleil, la différence  entre été et hiver sera très marquée, et à l’inverse une faible inclinaison homogénéise les saisons.

Précession terrestre

La précession terrestre provient de ce que les attractions du Soleil et de la Lune ne sont pas uniformes sur la Terre à cause du bourrelet équatorial.
 La première conséquence est que l’axe terrestre nord-sud dessine un cône en  25.760ans près du Pôle nord céleste.

La deuxième, antérieurement nommée « précession des équinoxes », s’applique  au point vernal (ou équinoxe du printemps). Il se déplace  de 50,26 secondes  d’arc par an vers l’ouest. L’équinoxe de printemps  marquait jadis la nouvelle année et se matérialisait par une durée égale du jour et de la nuit.

Le retard qui l’affecte semble minime,… mais quand le pape, en 1582,  voulut épousseter le vieux calendrier julien toujours en usage, on constata que l’équinoxe de printemps  retardait d’une quinzaine de jours. Prudemment, Le pape envoya la chrétienté se coucher au soir du 15 octobre et  ne la  réveiller qu’à  la fin du mois d’octobre, soit, décida- t-il, le 16 octobre !   

En fait, la Terre est une planète stable. Les principales catastrophes dont elle est victime sont les chutes d’astéroïdes et les glaciations On connait les sites d’impact des astéroïdes, dizaine. Par contre, au sujet des périodes glaciaires, M.Milankovic  avait déclaré : « Lorsque diminue l’ensoleillement reçu pendant l’été sous les hautes latitudes de l’hémisphère nord, la neige tombée en hiver ne fond plus complètement pendant l’été et commence à s’accumuler. Or la neige réfléchit fortement  le rayonnement solaire, ce qui tend à accentuer le refroidissement et peut enclencher une glaciation. » !
   
2- LES  RÉCHAUFFEMENTS CLIMATIQUES



La surface de la Terre se réchauffe lentement. Depuis un siècle elle aurait gagné  0,7ºC. Ce phénomène, qui s’est produit plusieurs fois dans l’histoire de la Terre, est donc naturel, étranger à toute intervention humaine. 

Mais  la  tendance haussière de la température s’est amplifiée, de 2ºC, aux erreurs de mesure près.

Une part notable de l’opinion est persuadée que le responsable de cette situation est le CO2 qui génère l’effet de serre et réchauffe la Terre. La source principale de ce gaz est la combustion de combustibles fossiles par l’industrie et les transports routiers.

La société scientifique se partage en  deux « écoles » :

- celle des tenants du Réchauffement anthropique. Pour eux, l’Humanité   réchauffe l’atmosphère avec le CO2 de combustion des combustibles fossiles. Il parvient dans l’atmosphère où  ils donnent  naissance à « l’effet de serre », un supplément de chaleur qui accélère  le réchauffement climatique et menace l`Humanité. Les tenants proposent l’arrêt des émissions de CO2 !

-celle des opposants, qui soutiennent que des variations de ±2ºC de l’atmosphère se sont manifestées pendant l’Holocène, dernière série géologique, d’une durée de 12.000ans. La  cause de ces manifestation n‘est pas connue mais on leur attribue une origine solaire.

Elles sont l’objet préférentiel de la présente étude


2- 1 LE  MINIMUM  CLIMATIQUE  DE  MAUNDER


Pour entamer l’étude des réchauffements de lHolocène, de manière quelque peu paradoxale, j’ai jeté mon dévolu sur un refroidissement au XVIIème siècle. La raison est que le refroidissement en référence ait été  observé a posteriori, mais de manière scientifique, par un chercheur de la classe de  M. Maunder.

 Un climat froid et humide s’était abattu sur la Terre, avec son cortège de malheurs, de récoltes qui ne  lèvent  pas, de famines, épidémies et émeutes. Simultanément, les scientifiques qui travaillaient sous l’élan imprimé par Galilée, eurent l’immense surprise de voir disparaitre les taches solaires, qu’ils avaient découvertes quelques années plus tôt. Plus  tard, Maunder constatera aussi la disparition des  aurores boréales.
M. Maunder fut honoré lorsque son nom fut associé à la période associée a ses études sous le vocable  « Minimum de Maunder ».

En ces temps, les gens avaient vite fait de rapprocher la société humaine avec l’imaginaire société céleste. Un climat froid et humide apparait comme  la contrepartie d’un Soleil  asthénique. A un Soleil  languissant – taches solaires fermées- ou éclatant – taches solaires largement ouvertes-, l’observateur terrestre attribue volontiers  états de la nature humaine ou céleste.   

                 EFFETS  SOLAIRES

                 Un Soleil brillant renvoie à un organisme plein de vigueur, actif dans toutes ses fonctions. L’émission des ondes électromagnétiques est associée à la  chaleur.

                  Les taches solaires se multiplieront, augmenteront en taille et retrouveront leur activité magnétique passée. Elles appartiennent à la photosphère solaire,   correspondant à une zone de champs magnétiques.

                 Les taches solaires apparaissent sur les deux hémisphères entre les latitudes 5º et 40º. Leur activité est indiquée sur des cycles magnétiques d’une durée d’environ11 ans. Leur intensité magnétique est faible au début d’un cycle, elle croît jusqu’à mi-cycle  (le maximum solaire) et décroît jusqu’à la fin du  minimum solaire.

                 George Hale a rapproché les champs magnétiques et les taches solaires pour donner une compréhension moderne de l’apparition des taches solaires.
                 

                  Pendant les périodes  de fort refroidissement, les phénomènes magnétiques finissent par disparaitre comme l’a montré le Minimum climatique de Maunder. La situation opposée est visible par exemple sur le diagramme  de l’activité solaire du vingtième siècle : elle augmente à partir  des années 1960 de  pair avec une augmentation de la température.

                  

                 Diagramme « d’activité solaire »
                   
           

            AURORES  BORÉALES

            Elles se forment lorsque des poussières solaires  ionisées sont captées par le  bouclier magnétique terrestre puis relâchées en direction des pôles.  Elles progressent parallèlement à  la surface terrestre et forment des champs magnétiques polaires simultanément  avec un ralentissement de l’activité solaire. Maunder a constaté l’absence d’aurores boréales  pendant la période qui porte son nom. Cette absence prouve le ralentissement de l’activité solaire.
         
                      
          
            VENT SOLAIRE

            Le Soleil relâche de façon irrégulière une énergie considérable depuis des taches situées au-delà de la ceinture équatoriale. Plus que des taches, ces structures sont  des puits  vertigineux, faisant communiquer la surface solaire avec le noyau central. En 2014, un groupe de chercheurs français, avec Tahar Amari pour signataire, a démontré l’existence de « cordes magnétiques »  dans ces puits. Elles prennent leur origine dans le coeur du Soleil et provoquent  l’explosion de « grosses bulles de plasma ». Ce sont parfois  de dangereuses « éjections de masse coronale». Ces propos ont été rapportés  par Tristan Vey dans le Figaro du 8 février 2018.                                                                                                                       Le contenu des explosions  est éjecté  dans l’espace solaire où il devient le « vent solaire ». On y a détecté du plasma accompagné  d’électrons et des noyaux ionisés dépouillés de leurs électrons. Au voisinage de la Terre, des paquets d’éléments du vent solaire sont  retenus  par des champs magnétiques terrestres.
                                                                                                                                                                                                                                                            
                                                                                                                                                                                                                                                                               On notera  les similitudes  du vent solaire avec  le  projet  ITER, un réacteur nucléaire à fusion, à confinement magnétique, producteur d’hydrogène. Il est en construction à Cadarache, près d’Aix-en-Provence.
                                                                                                                                                                                                                                                                                 La fusion consiste à porter à de très hautes températures (des millions de degrés), des noyaux maintenus  dans une structure indéformable de plasma, pour qu’ils ne se rapprochent pas et ne fusionnent pas. ITER est conçu pour produire de l’hydrogène. Les réactions retenues avec cet objectif font intervenir l’hydrogène lui-même et ses isotopes, le deutérium et le tritium, ainsi que l’hélium.  
          Les réactions ont lieu à des températures très élevées, éventuellement cent millions de degrés Kelvin. La matière s’y trouve à l’état de plasma confiné dans un espace restreint par un  champ magnétique toroïdal très puissant. C’est le confinement magnétique.
             
            Après son émission par le Soleil, le vent solaire se déplace dans l’espace solaire à la vitesse de la lumière. Son action se fait sentir avec force sur les rayons cosmiques. Ce sont des particules lourdes, constituées de neutrons et protons, qui nous viennent  des espaces galactiques et peut être aussi d’une période  très  ancienne du Big Bang.

             Les rayons cosmiques et le vent solaire portent tous deux de l’électricité positive, car ils sont constitués de noyaux dépouillés de leurs électrons. Les  faisceaux  électriques qui leur sont associés se repousseront, plus ou moins violemment, selon les masses électriques en présence.

                         En période de forte activité du Soleil, le vent solaire est abondant, donc assez puissant pour écarter les rayons cosmiques de la Terre. Inversement, si l’activité du Soleil est faible, le vent solaire ne pourra pas affronter les rayons cosmiques qui continueront à se diriger vers la Terre. Là, ils seront captés par le bouclier magnétique terrestre et réorientés vers les pôles. En longeant la surface terrestre, ils réagiront avec le magnétisme polaire et créeront des aurores boréale ou australe.

            

            2-2- RÉCHAUFFEMENTS CLIMATIQUES DE L’HOLOCÈNE

             
             Les travaux  dans les régions polaires ont  confirmé la présence d’alternances climatiques au  cours de l’Holocène, exception faite de la période au début de l’Holocène. En effet, les  cinq mille premières années de cette période géologique,  ont connu un climat tropical, avec la faune et la flore correspondantes.  Une période froide a suivi. Puis s’est instauré un régime d’alternances climatiques : on y a compté  trois périodes de réchauffement, chacune d’une durée de 300 années ans ; toutes les trois sont séparées par une durée de mille ans, comptée depuis le début d’une période à celui de  la suivante.

De la plus ancienne à la plus récente, elles se nomment :

-  Période minoenne

-  Période romaine

- Optimum climatique du Moyen Âge (exploration de l’Atlantique Nord par les Vikings et culture de la vigne en Angleterre et en Norvège.)

La hausse  de la température a été de 2ºC supérieure à celle qui régnait avant l’arrivée du réchauffement.
Chaque période commence mille ans après le début de la période antérieure, et dure quelque trois cens ans.  Ainsi, la phase chaude de l’Optimum climatique du Moyen Âge commence vers l’année 1.000 et se termine vers l’année 1.300. Les sept cent ans qui suivent sont des périodes froides avec trois pics du nom de Wolf, Sporer et Maunder. Le prochain réchauffement devrait avoir lieu vers l’année  2.000, après les trois pics froids.

Le climat a changé  à partir des années 1960.  Les hivers sont  moins rudes (hormis le printemps 2.018), il y a moins de  glace sur les trottoirs,  moins de neige aux stations de ski. Les étés sont  plus chauds, jusqu’à devenir caniculaires. De l’avis général, la température moyenne de la Terre aurait  augmenté, peut être de un degré, peut être un peu plus, depuis 1960. Un degré vous parait peu. C’est pourtant beaucoup, s’agissant d’une moyenne.

Les sécheresses se sont multipliées. Puis  les évènements climatiques sont devenus plus violents. Ils  ont perturbé la Planète. On a parlé alors de « dérèglements climatiques ». L’été 2017dans l’hémisphère boréal  est typique de cette période : canicules, réchauffement  des eaux océaniques,  cyclones destructeurs dans les  îles des Caraïbes,  incendies  ailleurs, en particulier en Californie.

La situation change brusquement au début de l’année 2018, lorsque des masses d’air polaire froid envahissent les zones tempérées. Un processus climatique est proposé dans plusieurs journaux pour expliquer ce phénomène : au cours de la période antérieure de réchauffement , la région arctique s’est plus réchauffée  que la région tempérée. Ces deux  domaines sont séparés par un courant d’altitude, le jet stream, qui tourne autour de l’Arctique.
La différence de la température entre les deux zones se réduit. Cela facilite les déplacements du jet stream qui envahit les deux territoires. La zone tempérée est celle qui subit le plus de destructions, particulièrement  en  forêt.
          
Pour conclure ce chapitre sur les réchauffements climatiques passés, nous avons reproduit le schéma ci-dessous, tiré de « L’Histoire de l’Humanité » Atlas Hachette, 1989. Sur l’échelle de droite, on distingue  deux pics de réchauffement situés sur les années 1.000 et « 0 ».  Un troisième pic est annoncé, avec un point d’interrogation, sur l’année 2.000. 


  2-3 -INTENSITÉ  COSMIQUE

Deux chercheurs japonais, MM. Kasaba et Kotashima ont  relevé les  impacts   des atomes de carbone C12 et C14 dans les bois d’arbres très anciens. L’âge est calculé au moyen des cernes de croissance des arbres. Quant aux atomes C12 et C14, ils proviennent sûrement de collisions entre des particules cosmiques et des molécules atmosphériques. Les rayons cosmiques sont des particules massiques, constituées de protons et de neutrons, venus du fond de l’Univers, des espaces galactiques et extragalactiques, parfois même des premiers âges du Big Bang.

 Lors de la collision, une partie des atomes stables  C12 est transmutée en atomes radioactifs  C14, l’autre partie restant inchangée. Signalons que ce processus est l’unique sur Terre producteur de C14. L’énergie cinétique communiquée aux atomes issus des collisions, est suffisante pour qu’ils pénétrent dans le bois des arbres.
 
 L’intensité du rayonnement cosmique  est égale au quotient de la concentration de l’isotope C14  et de la concentration des atomes stables C12, soit  I = C14/C12.  En portant les intensités du rayonnement selon l’axe des ordonnées et l’âge des échantillons  sur l’axe des abscisses, on obtient un  diagramme figuré par les  points  bleus  ci-dessous.

 Les auteurs ont alors reporté  sur le plan une  courbe (en rouge), d’origine sans doute polaire. Le plan final représente donc l’intensité du rayonnement  cosmique sur la Terre en fonction de la température  terrestre, de l’an -1.000 à  l’an 1.900. En rapprochant les courbes bleue et rouge  par une translation parallèle à l’axe des abscisses, on constate leur coïncidence de deux courbes. L’intensité du rayonnement cosmique et la température de la Terre sont liées par une translation parallèle à l’axe des abscisses.

INTENSITE DU RAYONNEMENT COSMIQUE ET  TEMPÉRATURE



3- LA  TERRE  SE  PROTÈGE  DE  SES  VECTEURS UTILISÉS

Le cycle climatique se termine  avec la pluie. Les gouttes de  pluie  contiennent du gaz carbonique, CO2, dissous dans l’eau. 

3-  LA  TERRE SE PROTÈGE  DE  SES  VECTEURS

Le cycle climatique se termine avec la pluie. Les gouttes de pluie contiennent du gaz carbonique, dissous dans l’eau. Une réaction de solvatation y a été réalisée, qui a généré de l’acide carbonique, CO3--.
Les pluies s’abattent en mer et sur les continents. L’acide carbonique s’attaque aux roches   continentales, silicates en particulier. Des ions sont libérés. Ils forment des sels plus ou moins solubles qui précipitent lorsque  leur taux de  solubilité est atteint. Les insolubles et les débris de roches suivent le réseau hydrographique jusqu’aux embouchures marines ou lacustres. La végétation morte s’accumule dans des bassins continentaux. La subsidence  accroît la pression et la température des sédiments.  Elle fait mûrir la matière végétale, élimine une grande partie des  volatils et finalement transforme  le dépôt végétal en tourbe, lignite et houille.

Dans les eaux océaniques, la solubilité du CO2 augmente avec la profondeur : 1m3 d’eau à 25ºC sous 1bar dissout 1m3 de CO2 ; elle dissout 10m3 à 100m de profondeur.
Inversement, la solubilité du CO2 décroît avec la température. Sous 1 bar, elle passe de 3,5 g/litre à 0ºC  à 1,7 g/l à 20ºC.

En conséquence, le CO2 en solution se concentrera dans les eaux froides, mers polaires et courants  froids. L’abondance de CO2 favorise la croissance de la Vie, flore (phytoplancton) et  faune  ((zooplancton).  La flore assimile le CO2 par photosynthèse, ce qui l’oblige à vivre près de la surface. Le zooplancton s’en nourrit.

 Les courants froids constituent de longues et fécondes chaînes alimentaires, indispensables à certaines civilisations  

Hors de ces zones privilégiées, la Vie est moins dense car le CO2 s’y raréfie. Pourtant  mille êtres vivants  peuplent les récifs et les plateaux continentaux. On y voit une multitude de poissons, de crustacés, de lamellibranches, d’échinodermes, de céphalopodes, d’algues…
Les fleuves déposent les débris de l’érosion des continents. Dans les mers sans marée, ces matières édifient d’immenses deltas  comme ceux du Nil, du Rhône ou du Mississipi. Certains de ces deltas sont couverts de forêts ou de végétations herbeuses, tout indiquées pour les futurs gisements de lignite.

A leur mort, les cadavres des êtres marins tombent au fonds des océans, à moins qu’ils ne soient dévorés par les charognards. Les débris organiques fins, tissus organiques, plancton, algues… s’accumulent sous forme de sapropels dans des zones privilégiées ; la température et la pression des sédiments augmentent sous l’effet de la subsidence, les  sapropels se transforment en pétrole et en gaz naturel. L’un et l’autre migrent vers les gisements qui leur sont propres.
Dans  les eaux plus claires pullulent, les lamellibranches et les gastéropodes à coquille calcaire, les coraux constructeurs de récifs, les poissons à squelette osseux. Les parties dures se déposent sous forme de barres, de récifs coralliens. Ils sont cimentés par le dépôt chimique ultérieur de calcaire, CaCO3, issu de la réaction : CO3-- + Ca++ →CaCO3. C’est ainsi que les eaux chaudes marines, réalisent une ponction gigantesque de CO2, en le séquestrant sous une forme stable, le calcaire.

Sur les continents, les déchets végétaux s’accumulent dans des bassins où ils  mûrissent sous l’effet de la subsidence, et se transforment en combustibles de moins en moins volatils et de plus en plus énergétiques  que sont la tourbe, les  lignites, les charbons.

Le CO2 est un gaz inoffensif. Il ne devient nocif que lorsqu’il occupe dans l’air respiré une proportion excessive. Ce fut le cas de la catastrophe du Lac Nyos, au Cameroun. Suite sans doute à une chute de berge, le lac a dégazé  son CO2 (d’origine volcanique),  asphyxiant population et  bétail.

CONCLUSION

Des réchauffements cosmiques existent depuis le début de l’Holocène. La hausse de température a stoppé net les glaciations.  Vraisemblablement, la température moyenne de la Terre s’éleva d’au moins +5ºC. L’Holocène a duré une dizaine de milliers d’années. Pendant les premiers  cinq mille ans a prévalu  continuellement un  régime tropical continu, les cinq mille suivants un régime d’alternances climatiques.

L’observation du Soleil permet de penser qu’il alterne des périodes actives et chaudes et des périodes passives et froides.

INDICES                       FORTE ACTIVTÉ              ACTIVITÉ  RALENTIE

Taches solaires              Ouvertes                         Fermées    

Cycles                               Vigoureux                     Faible  

 Aurores polaires           Abondantes                   Quasi-absentes

 Température                 Chaude                          Froide                 

 «L’Optimum climatique du Moyen Âge » et son successeur  devaient se  rencontrer aux alentours de l’année 2.000. Aucun indice de leur présence !  Mais, depuis soixante ans, la température de la Terre s’est maintenue à un ou deux degrés au-dessus des niveaux antérieurs. Toujours depuis soixante ans, des perturbations météorologiques associées à  des bouffées de chaleur n’ont pas cessé de troubler l’atmosphère. Dernièrement, en février et mars 2018, des tempêtes de vent polaire. On ne sait  pas s’il s’agissait de  la fin de  l’Optimum du Moyen Âge, du réchauffement nouveau, ou du Réchauffement anthropique.

 Personnellement, je suis persuadé que c’est le réchauffement nouveau qui  est présent sur la Terre depuis plusieurs décades, responsable de notre climat chaud et déréglé.


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