LES RÉCHAUFFEMENTS CLIMATIQUES
DE L’HOLOCÈNE
JEAN ALABERT - avril 2018 -
L’auteur,
Jean ALABERT, est diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure de Géologie de Nancy,
Promotion 1961 et Docteur-ingénieur de l’Université de Nancy (1973). Il a
consacré sa vie professionnelle à l’exploration minière et à des études de
faisabilité concernant en particulier plomb-zinc, charbon, uranium et natron.
TABLE DES
MATIÈRES
1- SI LA
TERRE M’ÉTAIT CONTÉE…
2-
RÉCHAUFFEMENTS CLIMATIQUES
2-1
Le « MINIMUM CLIMATIQUE DE MAUNDER
2-2
RÉCHAUFFEMENTS CLIMATIQUES DE
L’HOLOCÈNE
2-3
INTENSITÉ COSMIQUE
3-
LA TERRE SE PROTÈGE DE SES
VECTEURS
CONCLUSION
1-SI LA TERRE M’ÉTAIT CONTÉE…
Il y a une
dizaine de milliards d’années, dans la région du Ciel qui est la nôtre,
s’amoncelaient des nuages d’hydrogène et de poussières minérales. Ces éléments
provenaient de l’explosion d’une Supernova. Au centre des nuages, une
« bulle nuageuse» se met à gonfler.
Dan cette bulle,
les conditions physico-chimiques sont telle que des réactions thermonucléaires font fusionner l’hydrogène et ses isotopes. Il se produit une
perte d’énergie égale à m.c2, où m désigne la masse perdue et c la vitesse de la lumière.
La bulle de gaz se transforme en une protoétoile
d’où jaillissent des quantités de neutrinos et de photons. Certaines étoiles,
comme le Soleil, se réchauffent avec la
chaleur des photons. En réchauffant la
matière, les photons font vibrer ses électrons,
qui sautent d’une couche à l’autre, en émettant des ondes électromagnétiques,
calibrées sur les sautes.
Le solde
de chaleur disponible suffit à maintenir
la température des réacteurs nucléaires au niveau nécessaire et celle de la surface
solaire à 5800ºK.
Outre les photons,
les réactions nucléaires produisent des neutrinos qui traversent instantanément le Soleil et atteignent la Terre en huit minutes. Les photons, au
contraire, n’arrivent à la surface
solaire que deux millions d’années après leur émission par le réacteur. Le Soleil est maintenant en fonctionnement.
Qu’en est-il de la Terre ?
La Terre n’était qu’un
« planétésimal », un débris expulsé
par l’explosion de l’étoile originelle,
puis Il a orbité autour de la supernova. Les forces de gravité, prédominantes,
causaient de fréquentes collisions entre
les planétésimals. Elles les faisaient croître rapidement par accrétion, jusqu’à ce qu’ils atteignent, à l’occasion, la taille d’une météorite
ou même d’une planète. La Terre a sans doute connu cette aventure. Chaque
impact dégageait une quantité de chaleur provenant de la disparition de l’énergie
cinétique des deux acteurs de la collision. Ils s’échauffent et se mantiennent
en fusion .
Vraisemblablement, chaque planétésimal devait être animé du mouvement giratoire. Ce
mouvement a permis de classer les
constituants du planétésimal résultant, par densité décroissante à partir du
centre. Celui-ci est constitué par un noyau de métaux de fer et de nickel. Au dessus, se trouvent le manteau, formé de roches semblables aux
péridotites (minéraux : olivine,
grenat, pyroxène), mais légèrement visqueuses comme la glace des glaciers.
Au-dessus du manteau flottent des radeaux de silico-aluminates, la croûte.
Les mouvements des métaux magnétiques du noyau
créent le champ magnétique terrestre. Outre la participation de celui-ci aux aurores
polaires, il protège la Vie contre les dommages que peuvent lui faire
subir les particules ionisantes d’origine solaire.
La Terre réalise de nos jours un double transport de matière : de la matière volcanique monte depuis le manteau vers la
croûte; en retour, du matériel d’origine détritique s’enfonce le long des zones de subduction, de la croûte
vers le manteau.
Vers
-4,5 milliards d’années, deux évènements modifient profondément la Terre : le premier est sa
solidification définitive, le deuxième une collision avec un astéroïde, presque aussi gros que Mars. Ce
sont deux évènements majeurs, totalement indépendants, qui pourtant coïncident.
Car le fait a été confirmé par les
astrophysiciens.
Lorsqu’ils
se sont heurtés, l’astéroïde et une partie de la Terre ont été broyés et éjectés
dans l’espace sous forme de poussières. Elles sont restées sous l’attraction de
la Terre, refroidies, agglomérées et regroupées pour donner naissance à notre
satellite, la Lune.
La Terre n’est pas que
roches, elle a créé la Vie dont elle a assuré la pérennité et la
diversification. Pour cela, un certain
nombre de conditions devaient être remplies, la présence d’eau liquide et de
nutriments, et la protection d’une température modéré
CONDITIONS
DE VIE
Sauf rares exceptions la Vie n’existe que dans un
créneau compris entre 0ºdegré, température de congélation de l’eau et 100ºC
degrés, température de vaporisation de l’eau. Il est heureux que la surface de la Terre ne soit pas au contact direct avec
l’espace. Elle en est séparée, en effet, par une couche gazeuse, l’atmosphère,
qui joue le rôle d’isolant thermique. Sans elle, la température de la Terre
chuterait de 100ºC le jour et de 150ºC la nuit.
L’éloignement au Soleil semble
avoir été calculé précisément pour faciliter la survie des êtres vivants. Prenons
l’exemple de la température de points situés
sur diverses planètes, de façon climatiquement semblable. Leur
température diminue avec l’éloignement
du Soleil : 327ºC sur Mercure, 32ºC sur la Terre,-27ºC sur Jupiter, et
-210ºC sur Neptune.
Dès que la température
descend au-dessous de 0ºC, l’eau douce
congèle, l’eau salée la suit quelques degrés plus tard. La Terre a connu
des épisodes dans lesquels elle a été totalement couverte de glaces,
océans compris. On aurait pu craindre
une disparition de la Vie. Le contraire s’est produit, car une multitude
d’espèces nouvelles sont apparues à la fonte des glaces, peu avant
« l’explosion vitale du Cambrien ». La Vie se serait réfugiée dans des milieux
particuliers, comme les boues de base des glaciers, qui auraient facilité leur
évolution.
MOUVEMENTS
DE LA TERRE
A l’origine, la Terre tournait
sur elle-même, autour d’un axe de
rotation vertical, à savoir vertical par
rapport au plan de l’écliptique, lequel porte les orbites autour du Soleil de
toutes les planètes, dont la Terre.
Cette simplicité a été
mise à mal par la collision, il y a -4,5
milliards d’années, de la Terre avec un astéroïde. Sous l’effort, l’axe de
rotation de la Terre s’est incliné d’une
vingtaine de degrés par rapport à la perpendiculaire au plan de l’écliptique. Le
Soleil distribue son énergie de façon décalée dans le temps mais équitablement
dans la totalité de la Terre.
PARAMÈTRES DE MILANKOVIC
Les paramètres auxquels
Milutin Milankovic a consacré sa vie scientifique s’appliquent aux anomalies
présentées par l’excentricité, l’obliquité et la précession de l’axe
rotation de la Terre.
Excentricité terrestre
L’orbite de la Terre est
elliptique. Le Soleil occupe un des foyers. L’excentricité mesure la déformation
du quasi-cercle (0,005) jusqu’à une forme allongée (0,058).Ces déformations
sont dues aux attractions gravitationnelles du système solaire sur la Terre.
Conséquence : Si dans
un hémisphère l’été se trouve au périhélie et l’hiver à l’aphélie, on aura des
étés chauds et des hivers froids. Par contre, si l’été tombe à l’aphélie et
l’hiver au périhélie, les étés seront frais et les hivers.
Obliquité terrestre
Elle
correspond à l’angle entre l’axe de rotation de la Terre et la normale au plan
de l’écliptique. En 41.000 ans, il varie
de 22º,1 à 24º,5. Quand l’obliquité
croît, chaque hémisphère est plus ensoleillé en été et moins en hiver.
L’obliquité résulte des interactions gravitationnelles avec les planètes.
Conséquence :
L’obliquité agit sur les saisons. Si la Terre est dans une période de forte
inclinaison par rapport au Soleil, la différence entre été et hiver sera très marquée, et à
l’inverse une faible inclinaison homogénéise les saisons.
Précession terrestre
La
précession terrestre provient de ce que les attractions du Soleil et de la Lune
ne sont pas uniformes sur la Terre à cause du bourrelet équatorial.
La première conséquence est que l’axe
terrestre nord-sud dessine un cône en
25.760ans près du Pôle nord céleste.
La
deuxième, antérieurement nommée « précession des équinoxes »,
s’applique au point vernal (ou équinoxe du printemps). Il se déplace de 50,26 secondes d’arc par an vers l’ouest. L’équinoxe de
printemps marquait jadis la nouvelle
année et se matérialisait par une durée égale du jour et de la nuit.
Le
retard qui l’affecte semble minime,… mais quand le pape, en 1582, voulut épousseter le vieux calendrier julien
toujours en usage, on constata que l’équinoxe de printemps retardait d’une quinzaine de jours.
Prudemment, Le pape envoya la chrétienté se coucher au soir du 15 octobre et ne la réveiller qu’à la fin du mois d’octobre, soit, décida- t-il,
le 16 octobre !
En fait, la
Terre est une planète stable. Les principales catastrophes dont elle est
victime sont les chutes
d’astéroïdes et les glaciations On connait les sites d’impact des astéroïdes, dizaine.
Par contre, au sujet des périodes glaciaires, M.Milankovic avait déclaré : « Lorsque diminue
l’ensoleillement reçu pendant l’été sous les hautes latitudes de l’hémisphère
nord, la neige tombée en hiver ne fond plus complètement pendant l’été et commence
à s’accumuler. Or la neige réfléchit fortement
le rayonnement solaire, ce qui tend à accentuer le refroidissement et peut
enclencher une glaciation. » !
2- LES RÉCHAUFFEMENTS CLIMATIQUES
La surface de la Terre se
réchauffe lentement. Depuis un siècle elle aurait gagné 0,7ºC. Ce phénomène, qui s’est produit
plusieurs fois dans l’histoire de la Terre, est donc naturel, étranger à toute
intervention humaine.
Mais la
tendance haussière de la température s’est amplifiée, de 2ºC, aux erreurs
de mesure près.
Une part notable de
l’opinion est persuadée que le responsable de cette situation est le CO2 qui
génère l’effet de serre et réchauffe la Terre. La source principale de ce gaz
est la combustion de combustibles fossiles par l’industrie et les transports
routiers.
La société scientifique se
partage en deux
« écoles » :
- celle des tenants du
Réchauffement anthropique. Pour eux, l’Humanité réchauffe l’atmosphère avec le CO2 de
combustion des combustibles fossiles. Il parvient dans l’atmosphère où ils donnent
naissance à « l’effet de
serre », un supplément de chaleur qui accélère le réchauffement climatique et menace
l`Humanité. Les tenants proposent l’arrêt des émissions de CO2 !
-celle des opposants, qui
soutiennent que des variations de ±2ºC de l’atmosphère se sont manifestées
pendant l’Holocène, dernière série géologique, d’une durée de 12.000ans. La cause de ces manifestation n‘est pas connue mais
on leur attribue une origine solaire.
Elles sont l’objet
préférentiel de la présente étude
2- 1 LE
MINIMUM CLIMATIQUE DE
MAUNDER
Pour entamer l’étude des réchauffements
de lHolocène, de manière quelque peu paradoxale, j’ai jeté mon dévolu sur un refroidissement
au XVIIème siècle. La raison est que le refroidissement en référence ait été observé a
posteriori, mais de manière scientifique, par un chercheur de la classe
de M. Maunder.
Un climat froid et humide s’était abattu sur
la Terre, avec son cortège de malheurs, de récoltes qui ne lèvent pas, de famines, épidémies et émeutes. Simultanément,
les scientifiques qui travaillaient sous l’élan imprimé par Galilée, eurent
l’immense surprise de voir disparaitre les taches solaires, qu’ils avaient
découvertes quelques années plus tôt. Plus
tard, Maunder constatera aussi la disparition des aurores boréales.
M. Maunder
fut honoré lorsque son nom fut associé à la période associée a ses études sous le
vocable « Minimum de Maunder ».
En ces
temps, les gens avaient vite fait de rapprocher la société humaine avec l’imaginaire
société céleste. Un climat froid et humide apparait comme la contrepartie d’un Soleil asthénique. A un Soleil languissant – taches solaires fermées- ou
éclatant – taches solaires largement ouvertes-, l’observateur terrestre attribue
volontiers états de la nature humaine ou
céleste.
EFFETS SOLAIRES
Un
Soleil brillant renvoie à un organisme plein de vigueur, actif dans toutes ses
fonctions. L’émission des ondes électromagnétiques est associée à la chaleur.
Les taches solaires se multiplieront,
augmenteront en taille et retrouveront leur activité magnétique passée. Elles
appartiennent à la photosphère solaire, correspondant à une zone de champs
magnétiques.
Les
taches solaires apparaissent sur les deux hémisphères entre les latitudes 5º et
40º. Leur activité est indiquée sur des cycles magnétiques d’une durée
d’environ11 ans. Leur intensité magnétique est faible au début d’un cycle, elle
croît jusqu’à mi-cycle (le maximum
solaire) et décroît jusqu’à la fin du minimum solaire.
George
Hale a rapproché les champs magnétiques et les taches solaires pour donner une
compréhension moderne de l’apparition des taches solaires.
Pendant les périodes de fort refroidissement, les phénomènes magnétiques
finissent par disparaitre comme l’a montré le Minimum climatique de Maunder. La
situation opposée est visible par exemple sur le diagramme de l’activité solaire du vingtième
siècle : elle augmente à partir des
années 1960 de pair avec une
augmentation de la température.
AURORES BORÉALES
Elles
se forment lorsque des poussières solaires
ionisées sont captées par le
bouclier magnétique terrestre puis relâchées en direction des pôles. Elles progressent parallèlement à la surface terrestre et forment des champs
magnétiques polaires simultanément avec
un ralentissement de l’activité solaire. Maunder a constaté l’absence d’aurores
boréales pendant la période qui porte
son nom. Cette absence prouve le ralentissement de l’activité solaire.
VENT SOLAIRE
Le
Soleil relâche de façon irrégulière une énergie considérable depuis des taches
situées au-delà de la ceinture équatoriale. Plus que des taches, ces structures
sont des puits vertigineux, faisant communiquer la surface
solaire avec le noyau central. En 2014, un groupe de chercheurs français, avec Tahar
Amari pour signataire, a démontré l’existence de « cordes
magnétiques » dans ces puits. Elles
prennent leur origine dans le coeur du Soleil et provoquent l’explosion de « grosses bulles de
plasma ». Ce sont parfois de
dangereuses « éjections de masse coronale». Ces propos ont été rapportés par Tristan Vey dans le Figaro du 8 février
2018. Le
contenu des explosions est éjecté dans l’espace solaire où il devient le
« vent solaire ». On y a détecté du plasma accompagné d’électrons et des noyaux ionisés dépouillés
de leurs électrons. Au voisinage de la Terre, des paquets d’éléments du vent
solaire sont retenus par des champs magnétiques terrestres.
On notera les similitudes du vent solaire avec le projet ITER, un réacteur nucléaire à fusion, à confinement magnétique, producteur d’hydrogène. Il est en construction à Cadarache, près d’Aix-en-Provence.
La fusion consiste à porter à de très hautes températures (des millions de degrés), des noyaux maintenus dans une structure indéformable de plasma, pour qu’ils ne se rapprochent pas et ne fusionnent pas. ITER est conçu pour produire de l’hydrogène. Les réactions retenues avec cet objectif font intervenir l’hydrogène lui-même et ses isotopes, le deutérium et le tritium, ainsi que l’hélium.
Les réactions ont lieu à des températures très élevées, éventuellement cent millions de degrés Kelvin. La matière s’y trouve à l’état de plasma confiné dans un espace restreint par un champ magnétique toroïdal très puissant. C’est le confinement magnétique.
Après son émission par le Soleil, le vent solaire se déplace dans l’espace solaire à la vitesse de la lumière. Son action se fait sentir avec force sur les rayons cosmiques. Ce sont des particules lourdes, constituées de neutrons et protons, qui nous viennent des espaces galactiques et peut être aussi d’une période très ancienne du Big Bang.
Les rayons cosmiques et le vent solaire portent
tous deux de l’électricité positive, car ils sont constitués de noyaux
dépouillés de leurs électrons. Les
faisceaux électriques qui leur
sont associés se repousseront, plus ou moins violemment, selon les masses
électriques en présence.
En
période de forte activité du Soleil, le vent solaire est abondant, donc assez
puissant pour écarter les rayons cosmiques de la Terre. Inversement, si
l’activité du Soleil est faible, le vent solaire ne pourra pas affronter les
rayons cosmiques qui continueront à se diriger vers la Terre. Là, ils seront
captés par le bouclier magnétique terrestre et réorientés vers les pôles. En
longeant la surface terrestre, ils réagiront avec le magnétisme polaire et
créeront des aurores boréale ou australe.
2-2- RÉCHAUFFEMENTS CLIMATIQUES DE L’HOLOCÈNE
Les travaux dans les
régions polaires ont confirmé la
présence d’alternances climatiques au cours de l’Holocène, exception faite de la
période au début de l’Holocène. En effet, les
cinq mille premières années de cette période géologique, ont connu un climat tropical, avec la faune et
la flore correspondantes. Une période
froide a suivi. Puis s’est instauré un régime d’alternances climatiques :
on y a compté trois périodes de
réchauffement, chacune d’une durée de 300 années ans ; toutes les trois
sont séparées par une durée de mille ans, comptée depuis le début d’une période
à celui de la suivante.
De la plus
ancienne à la plus récente, elles se nomment :
- Période minoenne
-
Période romaine
- Optimum climatique du Moyen Âge (exploration de l’Atlantique Nord
par les Vikings et culture de la vigne en Angleterre et en Norvège.)
La hausse de la température a été de 2ºC supérieure à
celle qui régnait avant l’arrivée du réchauffement.
Chaque
période commence mille ans après le début de la période antérieure, et dure
quelque trois cens ans. Ainsi, la phase
chaude de l’Optimum climatique du Moyen Âge commence vers l’année 1.000 et se
termine vers l’année 1.300. Les sept cent ans qui suivent sont des périodes
froides avec trois pics du nom de Wolf, Sporer et Maunder. Le prochain
réchauffement devrait avoir lieu vers l’année 2.000, après les trois pics froids.
Le climat
a changé à partir des années 1960. Les hivers sont moins rudes (hormis le printemps 2.018), il y
a moins de glace sur les trottoirs, moins de neige aux stations de ski. Les étés sont
plus chauds, jusqu’à devenir caniculaires.
De l’avis général, la température moyenne de la Terre aurait augmenté, peut être de un degré, peut être un
peu plus, depuis 1960. Un degré vous parait peu. C’est pourtant beaucoup,
s’agissant d’une moyenne.
Les sécheresses
se sont multipliées. Puis les évènements
climatiques sont devenus plus violents. Ils ont perturbé la Planète. On a parlé alors de
« dérèglements climatiques ». L’été 2017dans l’hémisphère boréal est typique de cette période : canicules,
réchauffement des eaux océaniques, cyclones destructeurs dans les îles des Caraïbes, incendies ailleurs, en particulier en Californie.
La situation
change brusquement au début de l’année 2018, lorsque des masses d’air polaire
froid envahissent les zones tempérées. Un processus climatique est proposé dans
plusieurs journaux pour expliquer ce phénomène : au cours de la période antérieure
de réchauffement , la région arctique s’est plus réchauffée que la région tempérée. Ces deux domaines sont séparés par un courant
d’altitude, le jet stream, qui tourne autour de l’Arctique.
La
différence de la température entre les deux zones se réduit. Cela facilite les
déplacements du jet stream qui envahit les deux territoires. La zone tempérée
est celle qui subit le plus de destructions, particulièrement en forêt.Pour conclure ce chapitre sur les réchauffements climatiques passés, nous avons reproduit le schéma ci-dessous, tiré de « L’Histoire de l’Humanité » Atlas Hachette, 1989. Sur l’échelle de droite, on distingue deux pics de réchauffement situés sur les années 1.000 et « 0 ». Un troisième pic est annoncé, avec un point d’interrogation, sur l’année 2.000.
2-3 -INTENSITÉ COSMIQUE
Deux
chercheurs japonais, MM. Kasaba et Kotashima ont relevé les
impacts des atomes de carbone
C12 et C14 dans les bois d’arbres très anciens. L’âge est calculé au moyen des
cernes de croissance des arbres. Quant aux atomes C12 et C14, ils proviennent
sûrement de collisions entre des particules cosmiques et des molécules
atmosphériques. Les rayons cosmiques sont des particules massiques, constituées
de protons et de neutrons, venus du fond de l’Univers, des espaces galactiques et
extragalactiques, parfois même des premiers âges du Big Bang.
Lors de la collision, une partie des atomes
stables C12 est transmutée en atomes
radioactifs C14, l’autre partie restant
inchangée. Signalons que ce processus est l’unique sur Terre producteur de C14.
L’énergie cinétique communiquée aux atomes issus des collisions, est suffisante
pour qu’ils pénétrent dans le bois des arbres.
L’intensité du rayonnement cosmique est égale au quotient de la concentration de
l’isotope C14 et de la concentration des
atomes stables C12, soit I = C14/C12. En portant les intensités du rayonnement selon
l’axe des ordonnées et l’âge des échantillons sur l’axe des abscisses, on obtient un diagramme figuré par les points
bleus ci-dessous.
Les auteurs ont alors reporté sur le plan une courbe (en rouge), d’origine sans doute polaire.
Le plan final représente donc l’intensité du rayonnement cosmique sur la Terre en fonction de la
température terrestre, de l’an -1.000 à l’an 1.900. En rapprochant les courbes bleue
et rouge par une translation parallèle à
l’axe des abscisses, on constate leur coïncidence de deux courbes. L’intensité du rayonnement cosmique
et la température de la Terre sont liées par une translation parallèle à l’axe
des abscisses.
INTENSITE DU RAYONNEMENT COSMIQUE ET
TEMPÉRATURE
3- LA TERRE SE
PROTÈGE DE SES VECTEURS UTILISÉS
Le cycle
climatique se termine avec la pluie. Les
gouttes de pluie contiennent du gaz carbonique, CO2, dissous
dans l’eau.
3- LA
TERRE SE PROTÈGE DE
SES VECTEURS
Le cycle climatique
se termine avec la pluie. Les gouttes de pluie contiennent du gaz carbonique,
dissous dans l’eau. Une réaction de solvatation y a été réalisée, qui a généré
de l’acide carbonique, CO3--.
Les pluies
s’abattent en mer et sur les continents. L’acide carbonique s’attaque aux
roches continentales, silicates en
particulier. Des ions sont libérés. Ils forment des sels plus ou moins solubles
qui précipitent lorsque leur taux de solubilité est atteint. Les insolubles et les
débris de roches suivent le réseau hydrographique jusqu’aux embouchures marines
ou lacustres. La végétation morte s’accumule dans des bassins continentaux. La
subsidence accroît la pression et la
température des sédiments. Elle fait
mûrir la matière végétale, élimine une grande partie des volatils et finalement transforme le dépôt végétal en tourbe, lignite et houille.
Dans les
eaux océaniques, la solubilité du CO2 augmente avec la profondeur : 1m3
d’eau à 25ºC sous 1bar dissout 1m3
de CO2 ; elle dissout 10m3 à 100m de profondeur.
Inversement,
la solubilité du CO2 décroît avec la température. Sous 1 bar, elle passe de 3,5
g/litre à 0ºC à 1,7 g/l à 20ºC.
En
conséquence, le CO2 en solution se concentrera dans les eaux froides, mers
polaires et courants froids. L’abondance
de CO2 favorise la croissance de la Vie, flore (phytoplancton) et faune
((zooplancton). La flore assimile
le CO2 par photosynthèse, ce qui l’oblige à vivre près de la surface. Le
zooplancton s’en nourrit.
Les courants froids constituent de longues et
fécondes chaînes alimentaires, indispensables à certaines civilisations
Hors de ces
zones privilégiées, la Vie est moins dense car le CO2 s’y raréfie. Pourtant mille êtres vivants peuplent les récifs et les plateaux
continentaux. On y voit une multitude de poissons, de crustacés, de
lamellibranches, d’échinodermes, de céphalopodes, d’algues…
Les fleuves
déposent les débris de l’érosion des continents. Dans les mers sans marée, ces matières
édifient d’immenses deltas comme ceux du
Nil, du Rhône ou du Mississipi. Certains de ces deltas sont couverts de forêts
ou de végétations herbeuses, tout indiquées pour les futurs gisements de
lignite.
A leur mort, les cadavres des êtres marins tombent au fonds
des océans, à moins qu’ils ne soient dévorés par les charognards. Les débris
organiques fins, tissus organiques, plancton, algues… s’accumulent sous forme
de sapropels dans des zones privilégiées ; la température et la pression
des sédiments augmentent sous l’effet de la subsidence, les sapropels se transforment en pétrole et en
gaz naturel. L’un et l’autre migrent vers les gisements qui leur sont propres.
Dans les eaux plus claires pullulent, les lamellibranches
et les gastéropodes à coquille calcaire, les coraux constructeurs de récifs, les
poissons à squelette osseux. Les parties dures se déposent sous forme de barres,
de récifs coralliens. Ils sont cimentés par le dépôt chimique ultérieur de
calcaire, CaCO3, issu de la réaction : CO3-- + Ca++ →CaCO3. C’est ainsi
que les eaux chaudes marines, réalisent
une ponction gigantesque de CO2, en le séquestrant sous une forme stable, le
calcaire.
Sur les continents, les
déchets végétaux s’accumulent dans des bassins où ils mûrissent sous l’effet de la subsidence, et se
transforment en combustibles de moins en moins volatils et de plus en plus
énergétiques que sont la tourbe, les lignites, les charbons.
Le CO2 est un gaz inoffensif. Il ne devient nocif que lorsqu’il
occupe dans l’air respiré une proportion excessive. Ce fut le cas de la
catastrophe du Lac Nyos, au Cameroun. Suite sans doute à une chute de berge, le
lac a dégazé son CO2 (d’origine
volcanique), asphyxiant population
et bétail.
CONCLUSION
Des réchauffements cosmiques existent depuis le début de
l’Holocène. La hausse de température a stoppé net les glaciations. Vraisemblablement, la température moyenne de
la Terre s’éleva d’au moins +5ºC. L’Holocène a duré une dizaine de milliers
d’années. Pendant les premiers cinq
mille ans a prévalu continuellement
un régime tropical continu, les cinq
mille suivants un régime d’alternances climatiques.
L’observation du Soleil permet de penser qu’il alterne des
périodes actives et chaudes et des périodes passives et froides.
INDICES FORTE
ACTIVTÉ ACTIVITÉ RALENTIE
Taches solaires Ouvertes Fermées
Cycles Vigoureux Faible
Aurores polaires Abondantes Quasi-absentes
Température Chaude Froide
«L’Optimum climatique
du Moyen Âge » et son successeur devaient
se rencontrer aux alentours de l’année
2.000. Aucun indice de leur présence ! Mais, depuis soixante ans, la température de
la Terre s’est maintenue à un ou deux degrés au-dessus des niveaux antérieurs. Toujours
depuis soixante ans, des perturbations météorologiques associées à des bouffées de chaleur n’ont pas cessé de
troubler l’atmosphère. Dernièrement, en février et mars 2018, des tempêtes de
vent polaire. On ne sait pas s’il
s’agissait de la fin de l’Optimum du Moyen Âge, du réchauffement
nouveau, ou du Réchauffement anthropique.
Personnellement, je
suis persuadé que c’est le réchauffement
nouveau qui est présent sur la Terre
depuis plusieurs décades, responsable de notre climat chaud et déréglé.